Drive Blind : les fous du volant !

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Drive Blind

Tropical Motion Fever (reverb 5 – septembre 1994)

L’histoire avec Drive Blind remonte à loin. A l’époque où ils faisaient un fanzine, connu et reconnu : les Envahisseurs, qu’ils mettaient des mois et des mois à sortir mais c’était toujours un pavé de plusieurs dizaines de pages photocopiées et débordant de textes, interviews, chroniques, news, photos et dessins, tous découpés et collés dans un fouillis presque indescriptible. Le genre de truc qui n’existe aujourd’hui plus du tout, impossible à refaire sur internet. Quand on achetait Les Envahisseurs, on ne savait jamais si on en viendrait à bout tellement il y en avait dans tous les sens. Les Envahisseurs, ce sont eux qui m’ont fait écouter les Mudhoney, Nirvana, Sonic Youth et consorts quand tous ces estimables bands n’étaient connus que d’extrêmes aficionados qui achetaient à prix d’or les imports US quand ils ne se ruinaient pas dans le single-club classe de Sub Pop. Ils étaient pour moi la nouvelle génération qui arrivait après celle du rock’n'roll et du punk alternatif. Mais eux n’excluaient ni l’un, ni l’autre ; ils étaient ouverts et enthousiastes, pas sectaires et ça a dû nous rapprocher. Drive Blind était né dans tout cela et après un premier CD EP chez Pandemonium, un 45 tours et un album chez Black & Noir, ils sont venus me voir avec ce « Tropical Motion Fever » enregistré par Ian Burgess.

Les Drive Blind sont pour moi l’un des premiers groupes qui, sur scène, se considéraient plus comme américain que français, c’est à dire qu’ils n’étaient pas dans l’imitation, ils s’étaient totalement appropriés ce son, cette attitude de jeunes branleurs, ce qu’ils n’étaient absolument pas du reste. La Converse chassait les boots, les tee-shirts remplaçaient les chemises à jabot. Il y avait du sourire aussi voire de la franche rigolade. Ca posait mais ça posait pas sérieux, pour s’amuser, à la cool. Comme la pochette de « Tropical Motion Fever », fabuleux maxi 6 titres qu’on aurait d’ailleurs dû sortir en vinyle (mais le vinyle à l’époque, tout le monde s’en foutait sauf les garageux, les rappels et l’electro). Mélodies impeccables, enregistrement haute densité. « Smile Like Elvis » rendait hommage à qui vous savez (et c’est un bel hommage).

Le CD est depuis très longtemps épuisé. Je suis bien incapable de dire combien nous en avions vendu à l’époque. Plusieurs milliers sans doute. S’il doit ressortir un jour en vinyle, nous avons besoin de 250 volontaires (à 10 ou 12€ pièce + port)…

Peu de choses sur le net, hélas :

http://scenesderockenfrance.com/tup7.html

http://www.reverbnation.com/driveblind

Ecouter / Acheter Tropical Motion Fever :

https://itunes.apple.com/fr/album/tropical-motion-fever-ep/id518385919

http://www.deezer.com/fr/artist/1710826