Mush (septembre 1993)
Mush
Big Gang Bang (reverb 2 – septembre 1993 – CD cristal 5 titres)
La pop délicate des Straw Dogs en première référence, le rock monstrueux des Mush en second : toute la diversité exprimée du label était déjà là. Aucun rapport musical entre les deux si ce n’est que j’aimais leur musique, leur attitude, les moments passés en concerts. Les Mush, c’était la net big thing bordelaise, les gars qui avaient sorti la guitare tronçonneuse, une voix de fou furieux et une rythmique de char d’assaut. 5 titres là-aussi et une pochette sans équivoque. Peu de place pour la finesse mais tout pour la rage et l’énergie, avec ce formidable « Henry » que nous étions nombreux à hurler en concert.
Plus structuré que les Straw Dogs, les Mush ont tourné partout, dans tous les sens et avec tout le monde. C’était de joyeux gaziers qu’il ne fallait pas chercher trop, mais au fond adorables et volontaires bien qu’ils n’hésitaient pas à foutre le bordel parfois, ce qui leur valait une réputation assez contrastée au fond. Entre la basse de l’ex-Camera Silens, Eric, la guitare (flying-V ou du style, pour moi, ça voulait dire hard-rock ! C’est dire si je suis ouvert !) du chanteur Bruno Coq, l’autre Bruno (ex-Camera aussi) à la batterie, et le sourire toujours goguenard du bassiste Stéphane, il y avait juste la place d’un bon gros rock efficace et désinvolte.
3 Comments
MUSH ouh la la! Je me rappelle un gros singe jaune sur un tee shirt noir… et un chanteur trapu en tee shirt jaune qui eructait plus qu’il ne chantait sur un mur du son. Bordeaux est à l’époque à l’avant scène de tout ce qui fait du bruit et fait suer, succédant à Angers. Pas étonnant que Vicious Circle se laisse entrainer par l’énergie de l’époque se rêvant Sub Pop de ce côté de l’Atlantique. Francis est le programmateur visionnaire qui a découvert Nirvana avant tout le monde et fournit régulièrement à Bordeaux de quoi faire bouillir sa fureur de sortir de l’ombre de Noir Désir grace aux concerts du Jimmy. Seattle, si loin, si proche ! Mais quand on n’est pas de Bordeaux (comme moi) est ce que Mush nous parle ? Sans hésiter, je dirais qu’il me reste le malaise de ces interminables versions tordues de « Henry » le serial killer le plus hanté, le plus filmé, le plus chanté de la décénie 90. Rest in Hell…
Super EP, ce premier disque de Mush.
Une précision toutefois concernant l’article ci-dessus: Stéphane (Dory) était bien sûr guitariste et pas bassiste.
D’ailleurs, tu n’aurais quand même pas signé coup-sur-coup deux groupes avec des bassistes qui s’appellent Stéphane, si ?
Guitariste bien sûr… Faut toujours que je compte pour savoir…